Nissan et Renault auraient trouvé un accord pour un rééquilibrage de l'Alliance



Aurélien Delacroix
17/01/2023

Nissan et Renault auraient fini par trouver un terrain d'entente. Les deux partenaires de l'Alliance devraient rééquilibrer leur partenariat, mis en place en 1999 et qui a permis de sauver le constructeur japonais.


Rééquilibrage du capital

Le groupe Renault a annoncé sa réorganisation il y a quelques mois en plusieurs grands pôles. Ce Meccano complexe me peut cependant être possible que si Nissan accepte un nouvel accord de partenariat avec le constructeur français. Et selon l'AFP, les directeurs indépendants de l'entreprise japonaise auraient donné leur feu vert. Quelques jours après un conseil opérationnel de l'Alliance qui se tiendra fin janvier, l'accord sera signé.

Ce nouvel accord rééquilibre les positions dans les capitaux de l'un et de l'autre. Ainsi, Renault va passer de 43,7% du capital de Nissan, ce qui en fait l'actionnaire principal, à 15%. Nissan aura de son côté 15% du capital de Renault, et chacun bénéficiera des mêmes droits de vote. Ce changement était attendu de longue date par Nissan : en 1999, Renault investissait et sauvait tout simplement le constructeur de la débâcle, mais depuis la situation a bien changé et chez Nissan, on réclamait une normalisation.

Relations tendues entre Renault et Nissan

Renault devrait placer les 28% du capital de Nissan dans un trust en attendant de les revendre lorsque le marché sera plus favorable. Nissan s'engage à prendre 15% du capital d'Ampere, la filiale électrique de Renault, dans laquelle il versera aussi de la propriété intellectuelle et des brevets. C'était ce qui coinçait le plus dans le projet de nouvelle alliance. Pour Horse, le pôle « thermique » de Renault, là non plus il n'y aurait plus de point bloquant.

Le dossier des relations entre les deux entreprises était de plus compliqué par la position qu'occupe l'État français au sein du capital de Renault (15%). Mais une réunion entre Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, ainsi qu'un courrier de Bruno Le Maire au Meti, le ministère japonais de l'Économie, ont joué un rôle apaisant auprès des autorités de l'archipel.

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