Le paquet de cigarettes à 10 euros, une promesse électorale d’Emmanuel Macron
Le paquet de cigarettes, coûtera-t-il 10 euros au 1er janvier 2018 ? Telle est en tout cas la piste envisagée par la nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Cette recommandation fait partie de la feuille de route de son ministère, qu’elle a envoyée aux services du Premier ministre le 23 juin 2017. Le journal Les Echos a pu se procurer un exemplaire de ce document et dévoile en exclusivité cette information. Dans cette « feuille de route », la ministre préconiserait d’« intensifier » la lutte contre le tabagisme « en augmentant rapidement et fortement, dès 2018, le prix du tabac ».
En faisant cette recommandation, la ministre a concrétisé une des promesses électorales d’Emmanuel Macron. C’est désormais au Premier ministre, Édouard Philippe, de juger du bien-fondé de cette mesure.
En faisant cette recommandation, la ministre a concrétisé une des promesses électorales d’Emmanuel Macron. C’est désormais au Premier ministre, Édouard Philippe, de juger du bien-fondé de cette mesure.
Le tabagisme a un coût très important pour l’économie française
Selon le dernier rapport annuel du Comité national contre le tabagisme, contrairement aux idées largement véhiculées, la vente du tabac ne rapporte rien à l’État. Au contraire, elle induit des déficits publics, amenant la France à s’endetter quotidiennement de 40 millions d’euros supplémentaires.
Pourquoi ces dépenses ? La vente de tabac au détail est un métier fortement subventionné : déjà en 2011, les revenus liés à la commercialisation de tabac représentaient moins du quart de la rémunération des buralistes. Mais plus important encore, les dépenses de l’assurance-maladie pour soigner les conséquences du tabagisme s’avèrent bien plus conséquentes que les revenus fiscaux générés par la vente du tabac.
Même en prenant en compte les taxes sur le tabac (10,5 milliards d’euros), ainsi que les retraites non versées du fait de la mort prématurée des fumeurs (environ 0,85 milliard d’euros), le coût social net du tabagisme en 2010 représentait en France plus de 120 milliards d’euros. En d’autres mots, le tabac coûte l’équivalent d’un impôt indirect annuel de 1 846 euros à chaque concitoyen, ont calculé les spécialistes du Comité national contre le tabagisme.
Pourquoi ces dépenses ? La vente de tabac au détail est un métier fortement subventionné : déjà en 2011, les revenus liés à la commercialisation de tabac représentaient moins du quart de la rémunération des buralistes. Mais plus important encore, les dépenses de l’assurance-maladie pour soigner les conséquences du tabagisme s’avèrent bien plus conséquentes que les revenus fiscaux générés par la vente du tabac.
Même en prenant en compte les taxes sur le tabac (10,5 milliards d’euros), ainsi que les retraites non versées du fait de la mort prématurée des fumeurs (environ 0,85 milliard d’euros), le coût social net du tabagisme en 2010 représentait en France plus de 120 milliards d’euros. En d’autres mots, le tabac coûte l’équivalent d’un impôt indirect annuel de 1 846 euros à chaque concitoyen, ont calculé les spécialistes du Comité national contre le tabagisme.