Les taxis dans un nouveau round contre Uber



Aurélien Delacroix
15/12/2014

UberPop, nouveau service du géant américain du VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur), est dans la ligne de mire des taxis. Le tribunal de commerce de Paris a, ce 12 décembre, refusé de l'interdire.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
Pourtant, ce système qui met en relation passagers et simples automobilistes reconvertis en taxis sur le pouce, a été interdit dans plusieurs pays européens comme l'Espagne, les Pays-Bas ou l'Angleterre. Mais le tribunal de commerce s'est déclaré incompétent sur la question, laissant le dossier aux mains de la Cour d'appel.

En attendant, les taxis veulent mettre la pression en organisant ce lundi 15 décembre des opérations escargot autour des aéroports parisiens et sur le périphérique. Des blocages qui visent à faire connaitre auprès du grand public les dangers encourus par ces nouvelles formes de transport. Les taxis ont pourtant l'oreille des autorités, qu'on en juge par une loi Thévenoud votée plus tôt cette année et largement favorable aux artisans taxi. Mais l'imagination sans limite des sociétés de VTC nécessite une vigilance de tous les instants.

« Autoriser UberPop, c'est mettre 57.000 taxis français sur le carreau, et donc 57.000 familles. Et ça, c'est hors de question, on ne se laissera pas faire », explique Ibrahim Sylla, le président de Taxi de France qui a appelé à la mobilisation, avec le collectif des taxis parisiens et l'Association française des taxis. Le bras de fer se poursuit donc entre les taxis et les VTC, avec au centre un État qui doit arbitrer.

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