Les retards d’avions en baisse de 25% à l’été 2019



Anton Kunin
03/09/2019

​À l’été 2019, les retards d’avions au départ ou à l’arrivée de la France ont connu une baisse de 25% comparé à la saison estivale 2018. Les annulations sont en baisse de 48%, annonce Air Indemnité, une société spécialisée dans l'indemnisation des voyageurs aériens.


Trafic aérien : les annulations en baisse de 48%

Après la vague de retards et d’annulations de l’été 2018, la saison estivale 2019 aura été beaucoup plus sereine pour les passagers aériens. Le nombre de vols annulés au départ ou à l’arrivée des aéroports français a baissé de 48% (1.423 vols annulés contre 2.729 en juillet et août 2019), une baisse qui s’explique largement par un moindre nombre d’annulations suite à des problèmes dans des aéroports étrangers. Ainsi, à Barcelone, lors de la grève des agents de sûreté du 9 août 2019, le gouvernement espagnol a mis en place un service minimum de 90% pour limiter l'impact sur les vacanciers, et Ryanair a réussi à faire annuler la grève de ses pilotes en Irlande.

À l’été 2019, la journée où le trafic aérien a été le plus perturbé a été le 27 juillet, avec 8% de vols annulés ou retardés de plus de 2 heures. Ces perturbations étaient dues aux deux journées de grève les 27 et 28 juillet pour les personnels d'Iberia et de Vueling, qui ont fortement impacté les vols en provenance de Barcelone.

Une baisse des retards quelque peu artificielle

Les retards ont connu une baisse globale de 25% (4.725 vols retardés contre 6.294 à l’été 2018). Dans le détail, les retards de plus de 2h ont connu une baisse de 24% (3.402 vols retardés contre 4.470 en 2018), et les retards de plus de 3h une baisse de 27% (1.323 vols retardés contre 1.824).

Cette baisse des retards est finalement quelque peu artificielle. Plusieurs compagnies aériennes ont en effet rallongé, sur le papier, leur temps de vol, pour leur permettre d'absorber d'éventuels retards et d'améliorer leur satisfaction client. « Un vol Paris-New-York avec un retard de 3h, ne sera plus que de 2h50 si la compagnie a rallongé son temps de vol de 10min. Le règlement européen ouvrant droit à une indemnité en cas de retard à l'arrivée de plus de 3h, le passager se verra refuser cette indemnité alors qu'il aurait pu y prétendre avant », explique Anne-Laure Hery, porte-parole d'Air Indemnité.