Près d'une journée de travail gratuit par semaine
Travailler chez soi n'est pas synonyme de travailler moins, bien au contraire. (Crédit : Pixabay)
Question de dévouement ou d’organisation ? Alors que le télétravail est passé du statut d’exception à celui de norme des mois durant, les salariés Français ont gagné du temps en famille en cessant d’en perdre dans les transports au quotidien. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils travaillent moins, au contraire : selon une nouvelle enquête menée par ADP, les salariés français travaillent en moyenne près de 6,65 heures par semaine sans être payés, contre 4,37 en 2018 et 4,39 en 2019. « Les Français comme leurs homologues européens effectuent régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées : nous estimons que cela représente près de l'équivalent d’une journée de travail par semaine », commente Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France.
Dit autrement, la moyenne d'heures supplémentaires accomplies gratuitement chaque semaine a augmenté de plus de deux heures depuis le début de la crise du Covid-19. Le nombre d'heures supplémentaires non rémunérées effectuées par les salariés français a donc littéralement bondi au cours de l'année écoulée, selon l’étude « People at Work 2021: l'étude Workforce View ». Pour le président d’ADP, il est désormais « essentiel de redoubler de vigilance face aux risques de stress ou de surcharge de travail, et d’assurer la santé et la sécurité des collaborateurs alors que le retour au bureau se profile ».
Dit autrement, la moyenne d'heures supplémentaires accomplies gratuitement chaque semaine a augmenté de plus de deux heures depuis le début de la crise du Covid-19. Le nombre d'heures supplémentaires non rémunérées effectuées par les salariés français a donc littéralement bondi au cours de l'année écoulée, selon l’étude « People at Work 2021: l'étude Workforce View ». Pour le président d’ADP, il est désormais « essentiel de redoubler de vigilance face aux risques de stress ou de surcharge de travail, et d’assurer la santé et la sécurité des collaborateurs alors que le retour au bureau se profile ».
Repenser l’organisation et le temps de travail
En effet, selon cette enquête, réalisée auprès de plus de 32.000 salariés dans 17 pays au niveau mondial, le nombre moyen d'heures supplémentaires non rémunérées effectuées par semaine est désormais de 9,2 heures par personne, contre 7,3 heures pré-pandémie. En France, les deux tiers des salariés (66%) déclarent effectuer des heures supplémentaires non rémunérées, et un sur cinq (22%) donne plus de dix « heures gratuites » par semaine à son employeur. Une proportion qui a doublé au cours de l'année écoulée, alors qu'elle était d’un sur dix (10%) avant la pandémie.
Les jeunes de la Génération Z sont deux fois plus nombreux que leurs aînés de plus de 35 ans à accomplir plus de 10 heures supplémentaires non rémunérées par semaine. Par ailleurs, les travailleurs dits « en première ligne » durant la crise déclarent faire davantage d'heures supplémentaires non rémunérées que ceux dits « non essentiels », soit 7,17 heures par semaine en moyenne, contre 5,98 heures. « Ces résultats viennent battre en brèche l'idée, partagée par certains employeurs, selon laquelle le télétravail permettrait aux salariés de prendre leurs aises, alors que la situation est tout autre, estime Carlos Fontelas de Carvalho. Après avoir été contraints d'expérimenter le télétravail sur le long terme, et après avoir constaté les efforts déployés par leurs collaborateurs, les entreprises pourraient se montrer davantage disposées à repenser la question de l’organisation et du temps de travail ».
Les jeunes de la Génération Z sont deux fois plus nombreux que leurs aînés de plus de 35 ans à accomplir plus de 10 heures supplémentaires non rémunérées par semaine. Par ailleurs, les travailleurs dits « en première ligne » durant la crise déclarent faire davantage d'heures supplémentaires non rémunérées que ceux dits « non essentiels », soit 7,17 heures par semaine en moyenne, contre 5,98 heures. « Ces résultats viennent battre en brèche l'idée, partagée par certains employeurs, selon laquelle le télétravail permettrait aux salariés de prendre leurs aises, alors que la situation est tout autre, estime Carlos Fontelas de Carvalho. Après avoir été contraints d'expérimenter le télétravail sur le long terme, et après avoir constaté les efforts déployés par leurs collaborateurs, les entreprises pourraient se montrer davantage disposées à repenser la question de l’organisation et du temps de travail ».