Les eurodéputés votent pour le chargeur universel



Anton Kunin
04/10/2022

Le vote au Parlement européen sur la mise en place du chargeur universel a recueilli 602 « pour », 13 « contre » et 8 abstentions.


Même les ordinateurs portables commercialisés dans l’Union européenne devront adopter le chargeur universel

Dès l’automne 2024, le port USB-C deviendra le seul autorisé pour la charge des batteries de petits appareils électroniques (smartphones, tablettes, caméras, écouteurs, consoles de jeu et enceintes portables). Puis, dès 2026, ce sera au tour des ordinateurs portables d’adopter ce chargeur universel. Ainsi en ont décidé les eurodéputés, qui ont voté à la quasi-unanimité un projet de règlement européen, dont l’entrée en vigueur est désormais certaine.

Seule étape restante : l’aval des États membres de l’Union européenne, que les ministres chargés de l’Environnement devraient donner lors de la réunion du Conseil environnemental le 24 octobre 2022. Les États membres auront ensuite six mois pour transposer cette nouvelle norme dans leur législation nationale.

Les appareils électroniques seront vendus sans chargeur

« Cette solution simple permettra d’économiser des milliers de tonnes de déchets électroniques chaque année, facilitera le réemploi de vieux appareils, facilitera la vie aux consommateurs et réduira les coûts superflus », a déclaré l’eurodéputé maltais Alex Agius Saliba, avant d’ajouter qu’il souhaiterait par ailleurs que les pays tiers emboîtent le pas à l’Union européenne en matière d’adoption du chargeur universel.

Pour la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, il est aussi question de pouvoir d’achat, car les consommateurs pourront bientôt charger tous leurs appareils électroniques avec un seul chargeur et ne pas en acheter d’autres inutilement puisque les appareils électroniques se vendront par défaut sans chargeur. L’enjeu est également d’ordre environnemental : il faut savoir qu’il se jette chaque année entre 11.000 et 13.000 tonnes de chargeurs. Autant de déchets électriques et électroniques évités, même si c’est bien évidemment une goutte d’eau dans l’océan, comparé à la masse globale des déchets électriques et électroniques générés chaque année en Europe (4,5 millions de tonnes en 2019).