Les Français consomment toujours plus de soins médicaux



Anton Kunin
18/09/2020

Au cours de l’année 2019, soit avant le début de l’épidémie de Covid-19, la consommation de soins médicaux s’est encore accélérée en France, par rapport à 2018. Le reste à charge pour les patients, au contraire, n’a jamais été aussi peu élevé, apprend-on du dernier bilan annuel de la DREES, le service des statistiques du ministère de la Santé.


Soins médicaux : la facture ne cesse de s’alourdir pour l’Assurance maladie

En 2019, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) s’est montée à 208 milliards d’euros en France. Non seulement elle accélère, mais le rythme de cette accélération augmente aussi : +2,1% en 2019 contre +1,6% en 2018 et +1,7 % en 2017, nous apprend la DREES, le service des statistiques du ministère de la Santé.

Les dépenses au titre de soins hospitaliers sont en hausse de 2,4% (+2,1% dans les hôpitaux publics et +3,2% dans les hôpitaux privés), tandis que les dépenses au titre de soins ambulatoires progressent de 1,9% (+2,7% pour les soins de ville, +2,5% chez les dentistes, +2,7% dans les laboratoires d’analyses). Mais on observe aussi un certain nombre de baisses. Les dépenses au titre de médicaments baissent de 0,2%, et les dépenses au titre de transports sanitaires de 0,9%.

Le reste à charge pour les patients n’a jamais été aussi peu élevé

Le reste à charge des patients diminue à nouveau en 2019 pour atteindre 6,9% de la CSBM, après 7,1% en 2018. Cette participation directe des ménages aux dépenses de santé s’élève à environ 14,3 milliards d’euros en 2019, soit 213 euros par habitant et par an.

Lorsque les ménages ont un reste à charge, c’est principalement pour des soins de ville (41%). Ceci comprend les dépassements d’honoraires et les soins dentaires prothétiques. Les médicaments représentent un peu moins de 27%. Les « autres biens médicaux », comprenant l’optique, sont le troisième poste (18 %). Enfin, les soins hospitaliers représentent 14 % du reste à charge des ménages.