Les États-Unis lèvent une partie de l'embargo sur Cuba



Aurélien Delacroix
17/12/2014

Barack Obama aura finalement réussi quelque chose d'historique au cours de son second mandat : réchauffer les relations avec Cuba, glaciales depuis 1961. Cette année-là, les États-Unis cessaient toutes relations économiques et diplomatiques avec l'île des Caraïbes.


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Cette ouverture réclamée par une partie de la population usée par un demi-siècle d'embargo va s'incarner au travers de gestes symboliques comme la sortie du pays de la liste des États soutenant le terrorisme. Mais c'est surtout sur le versant économique que les cubains attendent des améliorations.

Raul Castro, au pouvoir depuis 2008, a commencé à lever les blocages concernant l'initiative individuelle dans quelques secteurs de l'économie du pays. De fait, cette ouverture relative a permis l'éclosion d'un petit secteur privé, qui emploie plus de 500 000 personnes. Mais ce n'est rien face à l'énorme machine des entreprises publiques, dont les effectifs — 4,8 millions de personnes — représentent 90% de la population active !

De fait, la croissance cubaine est faible, malgré les atouts de l'île, et notamment les richesses minières. De 2,7% en 2013, elle ne sera que de 1% pour cette année. La Chine, avec ses investissements de plus en plus importants (40 entreprises chinoises se sont installées à Cuba), prend une place plus grande chaque jour dans l'économie de l'État. À un point tel que Barack Obama a pu décider de réchauffer les relations avec l'ancien ennemi…