Le rachat de Nest par Google montre la stratégie du géant de Mountain View



14/01/2014

L’annonce du rachat de la start-up Nest par le géant Google pour la somme de 3,2 milliards de dollars a laissé tout le monde sans voix. Un tel rachat, en tout cas à un prix aussi élevé, semble complètement absurde. Mais il peut être analysé comme une ouverture vers le futur et une stratégie que Google semble adopter de plus en plus.


cc/flickr/robert scoble
Nest est une entreprise de quelques 300 personnes spécialisée dans les objets connectés, la « domotique », qui semble intéresser de plus en plus constructeurs et opérateurs. Si le champ d’application le plus courant est la surveillance avec des caméras connectées auxquelles on peut accéder de partout, le CES 2014 a montré que bientôt même le plus simple de nos appareils sera relié à internet.

La communication entre les appareils semble donc le futur de la haute technologie et Google ne veut pas rater le coche. D’autant plus que les fondateurs de Nest ont déjà réalisé leur petite révolution : Tony Fadelle et Matt Rogers, les deux fondateurs, ne sont pas moins que les personnes à l’origine de l’iPod de chez Apple.

Pas étonnant que Larry Page, co-fondateur de Google, a déclaré dans un communiqué que « les fondateurs de Nest, Tony Fadell et Matt Rogers, ont construit une équipe extraordinaire que nous sommes ravis d'accueillir dans la famille Google ». C’est un peu comme s’il avait recruté des ingénieurs directement chez son rival le plus direct.

Avec Nest, qui pour l’instant n’a développé qu’un thermostat utilisable à distance via smartphone et un détecteur de fumée intelligent, Google veut sans aucun doute se lancer dans le développement de ce nouveau marché naissant.

Un marché qui sera sans doute en pleine expansion dans les années à venir. En effet, selon les chiffres de Gartner Group, si en 2013 il n’y avait que 18 milliards d’objets connectés, ils devraient être près de 5 fois plus en 2017, soit environ 90 milliards.