Une surcharge fiscale pesant lourdement sur le travail qualifié
Le modèle socio-fiscal français impose une charge exceptionnelle aux emplois qualifiés. Selon une étude de la Fédération Syntec et du think-tank Rexecode, les prélèvements obligatoires sur les salaires compris entre 1,4 et 4 SMIC dépassent en moyenne ceux des principales économies européennes de 6 à 15 points. Ces prélèvements s'élèvent à 65% du salaire brut à 2 SMIC et atteignent 74% à 2,5 SMIC, une situation unique en Europe.
En conséquence, le coût total d’un ingénieur payé 4 SMIC en France est plus élevé que dans des pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, alors que le salaire brut reste inférieur. Les entreprises françaises doivent ainsi supporter des charges importantes, tout en offrant à leurs salariés un revenu disponible net souvent moindre qu’à poste équivalent à l’étranger.
Même après ajustement pour tenir compte des avantages de la couverture sociale en France (notamment en matière de santé et de retraite), l’écart fiscal reste significatif : 11 points de salaire brut à 4 SMIC. Ce déséquilibre contribue à délocaliser les talents et à freiner la mobilité sociale, en dissuadant l’accès aux formations qualifiées.
En conséquence, le coût total d’un ingénieur payé 4 SMIC en France est plus élevé que dans des pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, alors que le salaire brut reste inférieur. Les entreprises françaises doivent ainsi supporter des charges importantes, tout en offrant à leurs salariés un revenu disponible net souvent moindre qu’à poste équivalent à l’étranger.
Même après ajustement pour tenir compte des avantages de la couverture sociale en France (notamment en matière de santé et de retraite), l’écart fiscal reste significatif : 11 points de salaire brut à 4 SMIC. Ce déséquilibre contribue à délocaliser les talents et à freiner la mobilité sociale, en dissuadant l’accès aux formations qualifiées.
Un coût économique majeur pour les entreprises et l’économie nationale
Les conséquences de cette surfiscalité sont lourdes pour les secteurs stratégiques représentés par la Fédération Syntec. Le surcoût annuel de 7,9 milliards d’euros représente près de 12% de la masse salariale brute de ces entreprises, dont 6,6 milliards sont répercutés à leurs clients, impactant directement leur compétitivité.
La surcharge fiscale freine également la capacité d’innovation et de croissance des entreprises, dans un contexte de concurrence internationale accrue. En alignant la fiscalité sur la moyenne européenne, il serait possible de créer près de 100.000 emplois qualifiés, tout en augmentant le PIB de 0,4 point à long terme. Toutefois, la suppression envisagée des exonérations de charges dans le cadre du PLFSS 2025 risque d’aggraver la situation de plusieurs centaines de millions d’euros.
Pour Laurent Giovachini, président de la Fédération Syntec, « une réforme graduelle du coin socio-fiscal est essentielle pour préserver les emplois qualifiés et assurer la compétitivité des entreprises françaises ». Cette révision pourrait inclure un transfert de charges vers d’autres bases fiscales, comme la TVA, afin de limiter son impact sur les finances publiques à court terme, tout en stimulant la croissance et l’emploi.
La surcharge fiscale freine également la capacité d’innovation et de croissance des entreprises, dans un contexte de concurrence internationale accrue. En alignant la fiscalité sur la moyenne européenne, il serait possible de créer près de 100.000 emplois qualifiés, tout en augmentant le PIB de 0,4 point à long terme. Toutefois, la suppression envisagée des exonérations de charges dans le cadre du PLFSS 2025 risque d’aggraver la situation de plusieurs centaines de millions d’euros.
Pour Laurent Giovachini, président de la Fédération Syntec, « une réforme graduelle du coin socio-fiscal est essentielle pour préserver les emplois qualifiés et assurer la compétitivité des entreprises françaises ». Cette révision pourrait inclure un transfert de charges vers d’autres bases fiscales, comme la TVA, afin de limiter son impact sur les finances publiques à court terme, tout en stimulant la croissance et l’emploi.