Le Japon confirme la fin des voitures thermiques neuves en 2030



Paolo Garoscio
29/12/2020

Le nouveau Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, semble vouloir donner une impulsion « verte » à sa politique économique et industrielle. Dès sa nomination, il avait annoncé que son pays allait atteindre la neutralité carbone à l’horizon de 2050, un objectif qui s’aligne sur ceux annoncés par d’autres grandes puissances mondiales comme l’Union européenne ou encore la Chine. Et pour ce faire, il va cibler les voitures à moteur thermique, entre autres.


2030 : plus de voitures thermiques neuves au Japon

Pixabay/Masashiwakui
La rumeur courait depuis le début du mois de décembre 2020, mais la confirmation ne sera tombée que le 25 décembre : le Japon va mettre un terme à la vente de voitures thermiques, qu’elles soient à motorisation essence ou diesel, à l’horizon de 2030. Objectif : faire en sorte que le parc de voitures électriques ou hybrides (ces dernières restant autorisées), atteignent entre 50% et 70% de l’ensemble du parc automobile du pays. Actuellement, les voitures à faibles émissions de carbone représentent 40% de l’ensemble du parc automobile japonais.

La décision annoncée est loin de recueillir l’unanimité, surtout de la part des constructeurs automobiles dont le leader mondial, Toyota, lui-même japonais. Ces derniers devront en effet changer leurs plans pour s’adapter à cette nouvelle réglementation. Or, des réglementations similaires seront en vigueur, d’ici-là, en Californie ou encore au Royaume-Uni.

Un renforcement de la production renouvelable

Ce plan s’accompagne également d’une augmentation des investissements pour la production d’électricité verte pour que le renouvelable représente, à terme, plus de 50% de la production annuelle d’électricité.

Une nécessité pour que la suppression des véhicules thermiques soit cohérente : le mix énergétique du Japon est essentiellement constitué de production électrique issue d’énergies fossiles, ou de nucléaire. Mais depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, la part du nucléaire est en baisse, entraînant une hausse de la production issue d'énergies fossiles, tandis que les énergies renouvelables stagnent à 20% du mix énergétique du pays.