La hausse des prix des billets de train en France en 2023 : ce qu'il faut savoir



Paolo Garoscio
28/06/2024

En 2023, les prix des billets de train en France ont subi des augmentations qui pourraient créer une nouvelle polémique à la SNCF. La hausse, malgré les promesses de l’entreprise, a en effet dépassé l’inflation annuelle et donc dépassé le seuil annoncé.


La SNCF augmente ses tarifs en 2023

En 2023, le prix moyen des billets de train à grande vitesse (TGV) a connu une augmentation de 7% par rapport à l'année précédente, selon un rapport de l’Autorité de régulation des transports (ART) publié le 27 juin 2024. Cette hausse est supérieure au taux d'inflation annuel, qui s'est établi à 4,9%. Les billets Ouigo, l'offre à bas coût de la SNCF, ont enregistré une augmentation encore plus marquée de 10%.

Or, la promesse de la SNCF semble ne pas avoir été respectée. Le transporteur, alors que l’inflation atteignait des records en France, avait annoncé une augmentation de prix d’un maximum de 5% sur l’année 2023. Les données de l’ART lui donnent tort, bien que l’Autorité souligne que sur la période 2019-2023 l’augmentation des prix des billets de train est restée inférieure à l’inflation.

Une hausse du nombre de voyageurs pour la SNCF

L'une des principales raisons de cette hausse est l'augmentation de la demande de transport ferroviaire. En 2023, le taux d'occupation des trains a atteint des niveaux records, avec une moyenne de 77% pour les liaisons à grande vitesse. Cette forte demande a coïncidé avec une légère réduction de l'offre (-1%), en partie due aux mouvements sociaux de mars 2023. Ces grèves contre la réforme des retraites ont perturbé le trafic et réduit le nombre de trains en circulation.

Un autre facteur ayant joué en défaveur des voyageurs est la hausse des coûts énergétiques. Les prix de l'énergie ont augmenté, ce qui a directement impacté les coûts opérationnels de la SNCF. Bien que des mesures aient été prises pour limiter ces hausses, notamment un "bouclier tarifaire" pour les TGV Ouigo et les Intercités, elles n'ont pas suffi à contenir totalement l'augmentation des tarifs, notamment car la SNCF consomme près de 2% de la production nationale d’électricité.