La France, numéro deux d’Europe des prélèvements obligatoires



Anton Kunin
02/11/2022

En 2021, la France a conservé sa position de numéro deux de l’Union européenne pour le taux de ses prélèvements obligatoires, ainsi que sa position de numéro un en zone euro, révèle le site spécialisé Fipeco.


Poids des prélèvements obligatoires : seul le Danemark fait pire que la France

Les prélèvements obligatoires continuent de peser lourd en France. Tous les impôts, taxes et cotisations réunis, la France affiche un taux de prélèvements obligatoires de 47% du PIB. Dans l’Union européenne, seul le Danemark nous surpasse sur cet indicateur, où il s’élève à 48,8%.

Comment se fait-il que ce chiffre soit si élevé ? Il y a d’abord les impôts sur la production : leur taux en France est très supérieur à la moyenne européenne. Il y a ensuite les cotisations sociales, plus élevées en France que dans la moyenne de la zone euro (mais, une fois n’est pas coutume, plus faibles qu’en Allemagne).

Le taux global des prélèvements obligatoires a quelque peu diminué depuis 2020

Il y aussi les impôts sur la consommation, plus élevés en France que dans la zone euro et qu’en Allemagne. Et les impôts sur les revenus des ménages (y compris CSG et autres prélèvements sociaux) et les impôts sur les bénéfices des sociétés : en 2021 en France, ces impôts étaient proches ou légèrement inférieurs à la moyenne de la zone euro. Enfin, le poids de la TVA en France était un peu plus élevé que la moyenne de la zone euro en 2021 (de 0,2 point de PIB).

Il faut dire que certains progrès ont été accomplis dans la réduction du poids des prélèvements obligatoires. En 2021, l’écart entre le taux global français et la moyenne européenne était de 4,8 points, contre 5,9 points en 2020. S’agissant des impôts sur la production, l’écart était de 2,2 points en 2021 contre 2,8 points en 2020. Le poids des cotisations sociales a lui aussi nettement diminué en France ces dernières années… bien qu’il reste supérieur de 1,3 point à la moyenne de la zone euro.