L’inflation accélère, la croissance est en berne : l’économie française souffre



Paolo Garoscio
29/04/2022

Vendredi 29 avril 2022, l’Insee a publié deux données majeures sur l’économie française : la croissance au premier trimestre 2022 et l’inflation en avril 2022. Des publications qui n’ont pas de quoi redonner le sourire : le début d’année, pour l’économie française, se révèle plus compliqué qu’anticipé. La faute, essentiellement, en revient à la crise en Ukraine.


Une croissance nulle au premier trimestre 2022, plombée par la consommation

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Dans sa publication sur la croissance au premier trimestre 2022, l’Insee annonce la couleur : l’évolution du PIB est nulle (+0,0%). Un coup dur, après la croissance exceptionnelle de l’année 2021 qui avait marqué un rebond par rapport à la récession de 2020. Or, l’une des composantes de la croissance qui plombe le résultat du premier trimestre 2022 ne risque pas de s’améliorer.

En effet, c’est surtout la consommation qui pèse sur la croissance française. Selon l’Insee, la consommation des ménages a chuté de 1,3% au premier trimestre 2022, confirmant l’inquiétude des Français face à l’avenir. L’indice de confiance des ménages est au plus bas depuis mars 2022, face aux inquiétudes concernant l’inflation et la guerre en Ukraine.

L’inflation continue d’accélérer en France en avril 2022

Malheureusement, les ménages ne devraient guère retrouver un niveau de confiance en mesure de relancer la consommation très rapidement. Les données de l’inflation en avril 2022 dévoilent : une hausse des prix qui accélère et qui atteint, 4,8% sur un an, contre 4,5% le mois précédent. La hausse des prix est généralisée, poussée vers le haut par l’énergie : +26,6% sur un an, malgré la baisse annoncée des prix des carburants à la pompe.

Pour les ménages, ce sera surtout l’alimentation qui risque de peser lourd sur le budget : la hausse des prix frôle les 4% sur un an en avril 2022 (3,8% selon l’Insee). Outre une forte hausse des prix des produits frais (+6,6% sur un an), c’est l’accélération de la hausse dans les autres produits alimentaires (3,4% en avril 2022 contre 2,1% en mars) qui pourrait conduire à une révision des priorités dans les budgets des Français.