Les États-Unis durcissent le ton : des taxes sans précédent sur l’acier et l’aluminium
Cette fois, la liste des pays impactés est large :
L’Union européenne, qui exporte chaque année pour plusieurs milliards d’euros d’acier et d’aluminium vers les États-Unis.
Le Canada et le Mexique, malgré l’Accord de libre-échange nord-américain (ACEUM).
La Chine, qui subissait déjà des surtaxes sous l’administration Trump. Le Japon et l’Australie, partenaires commerciaux historiques de Washington. Mais cette nouvelle taxe va plus loin : elle élargit la gamme des produits concernés et renforce les contrôles pour empêcher les entreprises de contourner ces restrictions en passant par des pays tiers.
Si le but affiché est de soutenir l’industrie sidérurgique nationale, les experts s’inquiètent. La moitié de l’acier et de l’aluminium utilisés aux États-Unis proviennent de l’étranger, notamment pour des secteurs clés comme l’automobile, l’aviation et la construction. Les entreprises américaines pourraient ainsi être les premières victimes de cette flambée des prix, sans compter les répercussions sur l’inflation.
L’Union européenne contre-attaque : une riposte calibrée
Les produits visés incluent notamment :
Produit concerné
Justification de l’UE
Motos Harley-Davidson
Symbole de l’industrie américaine et soutien politique à Trump
Bourbon du Kentucky
Mesure ciblée contre un État-clé de l’électorat républicain
Bateaux et yachts
Secteur de luxe souvent soutenu par des lobbyistes républicains
Produits agricoles
Réponse directe aux sanctions américaines sur l’acier
Ces mesures sont le fruit d’une stratégie de rééquilibrage commercial, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Si ces représailles visent à exercer une pression maximale sur l’administration Trump, elles pourraient aussi avoir un effet pervers. Certains secteurs européens, fortement dépendants des exportations vers les États-Unis, risquent de souffrir en retour. L’industrie automobile allemande et les producteurs français de spiritueux figurent parmi les plus exposés. Un effet boomerang qui pourrait pénaliser l’ensemble de l’économie européenne, déjà sous pression avec le ralentissement économique mondial.
Ce nouvel épisode de tensions commerciales risque de peser lourd sur l’économie mondiale. Les marchés financiers réagissent déjà négativement : Wall Street a effacé une grande partie de ses gains récents, tandis que la crainte d’une hausse des prix des matières premières inquiète les investisseurs.