Impôt sur le revenu : le barème sera revu à la hausse en 2024



Paolo Garoscio
12/09/2023

Le gouvernement français a pris des mesures pour atténuer l'impact sur les contribuables. Le barème de l'impôt sur le revenu pour 2024, qui s'appliquera à l'imposition des revenus de 2023, sera revalorisé à hauteur de l’inflation. Cette décision, dans les cartons de l’exécutif, a été confirmée par Bruno Le Maire.


L’inflation frappe le portefeuille des Français

L'inflation, qui a rebondit à 4,8% en août 2023, est une préoccupation majeure pour de nombreux Français. La décision de revaloriser le barème de l'impôt sur le revenu est une réponse directe du gouvernement aux ménages. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a confirmé le 12 septembre 2023 cette indexation, soulignant que cela représenterait près de 6 milliards d'euros de manque à gagner pour le budget de l'État. Cependant, il a également assuré que « aucun salarié ne paiera davantage d'impôt et certains paieront même moins d'impôt ».

Pour les contribuables, cette revalorisation signifie que ceux dont les salaires ont augmenté en ligne avec l'inflation ne paieront pas plus d'impôt. De plus, ceux dont les salaires ont augmenté moins que l'inflation verront leur niveau d'imposition légèrement diminuer. Selon Bercy, ne pas indexer le barème sur l'inflation aurait rendu imposables 320.000 nouveaux foyers.

Le nouveau barème de l’impôt sur le revenu en détail

Pour donner une idée claire de ce que cela signifie en termes réels, voici le nouveau barème pour 2023 (valable pour les revenus de l’année 2023 dont la déclaration se fera au Printemps 2024) :

En dessous de 11.294 euros : 0%
Entre 11.295 et 28.797 euros : 11%
Entre 28.798 et 82.341 euros : 30%
Entre 82.342 euros et 177.106 euros : 41%
Plus de 177.106 euros : 45%


Ce barème pour l’impôt sur le revenu 2023 reste théorique. Il a été calculé sur la base de l’inflation du mois d’août 2023. Or, en réalité, ce sera l’inflation de l’ensemble de l’année 2023 qui sera prise en compte, donnée que l’Insee ne révélera qu’à la mi-janvier 2024.