EDF a désormais une notation plus faible par rapport aux autres principaux fournisseurs d’électricité en Europe
La chute a été rude pour l’action EDF le vendredi 14 janvier 2022. De 10,35 euros, le titre est tombé à 8,10 euros, soit une baisse de 21,8% sur une seule séance. Et lors des deux séances qui ont suivi, le rétablissement a été minime : ce mardi 18 janvier 2022, le titre termine sa journée à 8,47 euros. En cause, tout d’abord l’annonce par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, de la révision prochaine du volume d’électricité qu’EDF a l’obligation de vendre aux fournisseurs alternatifs à un tarif préférentiel, fixé par l’État. Ensuite, la suspension le même jour, par EDF lui-même, de ses prévisions financières, l’entreprise estimant ne plus être en mesure de les tenir. (EDF estime désormais que sur l'année 2022, l'impact sur son Ebitda des mesures qui lui sont imposées par l'État sera de 8,4 milliards d'euros, dont seul 1,6 milliard d’euros serait récupérable à l’avenir.)
Et pour ne rien arranger, l’agence Fitch Ratings a choisi d’abaisser, le 17 janvier 2022, la notation d’EDF, la faisant passer de « A- » à « BBB+ ». La notation d’EDF est donc désormais inférieure à celle des autres grands fournisseurs d’électricité en Europe, à savoir Enel, Engie et Iberdola.
Et pour ne rien arranger, l’agence Fitch Ratings a choisi d’abaisser, le 17 janvier 2022, la notation d’EDF, la faisant passer de « A- » à « BBB+ ». La notation d’EDF est donc désormais inférieure à celle des autres grands fournisseurs d’électricité en Europe, à savoir Enel, Engie et Iberdola.
Le vieillissement du parc nucléaire français inquiète Fitch
Dans le communiqué de presse accompagnant cette révision de la notation, EDF explique qu’elle est liée à cette annonce du gouvernement autour du dispositif ARENH (« Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique »), qui obligera EDF à vendre 20 TWh supplémentaires à ses concurrents à prix préférentiel au cours de l’année 2021.
Mais elle aussi liée au gel, décidé par le gouvernement, des révisions des tarifs d’électricité, qui devaient initialement commencer en février 2022 et devaient être étalées sur douze mois. Autre raison : EDF a fait savoir son intention de ne pas verser de dividendes jusqu’en 2024. Enfin, la forte probabilité que, des dix réacteurs nucléaires actuellement à l’arrêt, tous ne reprendront pas du service, leur état technique pouvant être jugé dégradé à l’issue de l’audit actuellement en cours.
Mais elle aussi liée au gel, décidé par le gouvernement, des révisions des tarifs d’électricité, qui devaient initialement commencer en février 2022 et devaient être étalées sur douze mois. Autre raison : EDF a fait savoir son intention de ne pas verser de dividendes jusqu’en 2024. Enfin, la forte probabilité que, des dix réacteurs nucléaires actuellement à l’arrêt, tous ne reprendront pas du service, leur état technique pouvant être jugé dégradé à l’issue de l’audit actuellement en cours.