Une fermeture en décembre aurait des conséquences encore plus catastrophiques
Nul n’en doute : la fermeture administrative des commerces non-essentiels est catastrophique pour leur chiffre d’affaires. Mais à combien se chiffre, au juste, le manque à gagner ? Selon les calculs de l’assureur-crédit Euler Hermes, si cette période de fermeture s’achève fin novembre 2020, les commerçants français auront perdu 4,4 milliards d’euros. Mais si jamais cette fermeture se prolonge en décembre, étant donné l’importance de ce mois pour les achats liés aux cadeaux de Noël, le manque à gagner s’élèverait à 10,8 milliards de dollars.
Ces chiffres correspondent à un recul des ventes de 60% - c’est l’ordre de grandeur auquel les économistes d’Euler Hermes chiffrent le volume des achats non reportables sur les canaux alternatifs, à savoir le click-and-collect et les livraisons à domicile.
Ces chiffres correspondent à un recul des ventes de 60% - c’est l’ordre de grandeur auquel les économistes d’Euler Hermes chiffrent le volume des achats non reportables sur les canaux alternatifs, à savoir le click-and-collect et les livraisons à domicile.
Des commerces fermés, c’est un chiffre d’affaires définitivement perdu
Si la fermeture se prolonge en décembre, ce sont les commerces de cosmétiques, de jouets, de livres et de bijoux qui paieront le prix le plus lourd. Les années précédentes, les semaines précédant Noël ont apporté aux magasins de jouets 40% de leurs ventes annuelles, et 25% de leurs ventes annuelles aux magasins de cosmétiques.
Si les économistes d’Euler Hermes parlent d’un manque à gagner (et donc d’un chiffre d’affaires définitivement perdu et non reporté), c’est parce que l’expérience de mars-mai 2020 le montre : le manque à gagner subi par les commerces à ce moment-là n’a pas été compensé par la suite. Même si les ventes ont rebondi entre juin et septembre 2020, à fin septembre, le chiffre d’affaires des commerces était inférieur de 10% en moyenne à celui de 2019.
Si les économistes d’Euler Hermes parlent d’un manque à gagner (et donc d’un chiffre d’affaires définitivement perdu et non reporté), c’est parce que l’expérience de mars-mai 2020 le montre : le manque à gagner subi par les commerces à ce moment-là n’a pas été compensé par la suite. Même si les ventes ont rebondi entre juin et septembre 2020, à fin septembre, le chiffre d’affaires des commerces était inférieur de 10% en moyenne à celui de 2019.