Le bureau individuel, seul lieu de l’entreprise où le masque ne sera pas obligatoire
Le masque sera bientôt obligatoire sur le lieu de travail. « Les dernières connaissances scientifiques sur le risque possible de transmission du virus par aérosol nous conduisent à adopter un principe général de port systématique dans les espaces clos et partagés en entreprise », a déclaré Élisabeth Borne, la ministre du Travail, à l’issue d’une visioconférence avec les partenaires sociaux le 18 août 2020. Cette nouvelle mesure étend donc le périmètre de l’obligation du port du masque : jusqu’ici il était obligatoire dans les espaces clos et seulement s’il y avait un accueil du public. « Dans le cas du bureau individuel, le port du masque ne s’impose pas dès lors qu’il n’y a qu’une personne présente », a tenu à nuancer le ministère du Travail.
Le port d’un masque sur le lieu de travail était recommandé par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) dès le 8 avril 2020. Dans son avis d’alors, l’institution recommandait « par précaution, le port du masque dans des espaces clos, notamment mal aérés et insuffisamment ventilés, et en milieu extérieur lorsque la distanciation physique ne peut pas être respectée ».
Le port d’un masque sur le lieu de travail était recommandé par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) dès le 8 avril 2020. Dans son avis d’alors, l’institution recommandait « par précaution, le port du masque dans des espaces clos, notamment mal aérés et insuffisamment ventilés, et en milieu extérieur lorsque la distanciation physique ne peut pas être respectée ».
La transmission du virus par aérosols, le constat scientifique derrière l’injonction du port du masque
Le HCSP a d’ailleurs renouvelé son appel dans son avis du 14 août 2020, en expliquant qu’« en absence de masque, les gouttelettes les plus grosses se déposent par gravité sur les surfaces à proximité immédiate de l’émetteur, tandis que celles de diamètre plus faible et plus légères sont emportées dans le flux d’air qui se mélange à l’air ambiant ». Résultat : l’eau s’évapore rapidement et laisse en suspension un résidu sec formé des éléments non volatils présents dans la gouttelette initiale. En d’autres mots, des particules virales peuvent potentiellement voler dans l’air d’une pièce où on a parlé.
« La transmission par aérosols se produit préférentiellement dans des contextes où les particules s’accumulent dans des pièces fermées non ventilées où de nombreuses personnes sont rassemblées pendant une longue période », expliquait un peu plus loin le HCSP. Des études ont d’ailleurs montré que l’infectiosité du SARS-CoV2 peut se maintenir plusieurs heures dans des aérosols en milieu clos.
« La transmission par aérosols se produit préférentiellement dans des contextes où les particules s’accumulent dans des pièces fermées non ventilées où de nombreuses personnes sont rassemblées pendant une longue période », expliquait un peu plus loin le HCSP. Des études ont d’ailleurs montré que l’infectiosité du SARS-CoV2 peut se maintenir plusieurs heures dans des aérosols en milieu clos.