En 2022, les salariés ont été augmentés de 2,5% en moyenne



Anton Kunin
31/08/2022

Toutes catégories socio-professionnelles confondues, en 2022 les augmentations salariales ont atteint 2,5% en moyenne en France, ce qui est très inférieur à l’inflation, constate le cabinet Deloitte dans son étude annuelle sur les rémunérations.


6 non-cadres sur 10 ont bénéficié d’une augmentation salariale en 2022

Les augmentations salariales ne suivent pas l’inflation (annoncée à 5,8% sur un an en août 2022), loin de là. En 2022, toutes catégories socio-professionnelles confondues, elles ont été de 2,5% en moyenne, a calculé le cabinet Deloitte. Dans son étude annuelle sur les rémunérations, le cabinet note par ailleurs qu’en 2022, les chefs d’entreprises ont privilégié les augmentations générales en complément des augmentations individuelles. Ces augmentations générales ont bénéficié à près de 61% des employés, techniciens et agents de maîtrise et à 34% des cadres. Le nombre de bénéficiaires a donc bondi par rapport à 2021 (33% et 28% respectivement en 2021).

Les dirigeants d’entreprises sont néanmoins conscients que ces augmentations ne compensent pas l’inflation et s’efforcent de contribuer au pouvoir d’achat de leurs salariés d’autres manières. Ils sont nombreux à faire recours à des primes fixes et des rémunérations variables individuelles et collectives. Une fois ces leviers complémentaires aux augmentations salariales activés, les augmentations médianes atteignent 3,7% pour les employés, techniciens et agents de maîtrise et 3% pour les cadres.

Rémunérations : un moindre écart entre l’Ile-de-France et la province, mais un écart femmes-hommes qui perdure

Mauvaise nouvelle en revanche : malgré de nouvelles mesures législatives, l’égalité salariale femmes-hommes stagne toujours : en 2022, les femmes perçoivent en moyenne 3,7% de moins que les hommes, contre 3,3% de moins en 2017.

Les écarts de rémunération entre l’Ile-de-France et la province s’estompent en revanche : en 2022, l’écart était de 4,9% en moyenne, contre 5,2% en moyenne en 2021. « La réduction de cet écart se poursuit en lien avec des politiques nationales de gestion des talents, sur fond de généralisation du télétravail et certains mouvements de cadres citadins vers la province », peut-on lire dans l’étude de Deloitte.