Emploi : la rémunération et les perspectives de carrière en tête des priorités des salariés



Anton Kunin
09/05/2023

Dans un contexte de forte inflation, le pouvoir d'achat et les perspectives d'évolution professionnelle sont les principales préoccupations des salariés. Selon une étude de Randstad, une rémunération trop faible et le manque de perspectives sont les premiers motifs de changement d'employeur.


Quasiment 1 jeune sur 3 envisage de changer d’employeur

Que peuvent faire les entreprises pour retenir leurs talents ? Face à une inflation galopante, 44% des salariés interrogés par l’institut Kantar à la demande de Randstad considèrent qu’une rémunération trop faible constitue le premier motif qui les pousserait à changer d'employeur. Cette problématique alimente les difficultés de recrutement dans de nombreux secteurs d'activité. En effet, 15% des travailleurs ont changé d'employeur au cours des six derniers mois, et 24% ont l'intention de le faire dans les six prochains mois, nous apprend la même étude.

Les moins de 34 ans se montrent les plus opportunistes, avec 29% d'entre eux envisageant de changer d'employeur. Par ailleurs, 34% des travailleurs cherchent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, tandis que 26% souhaitent avoir de meilleures perspectives d'évolution professionnelle.

Évolution de carrière et inclusion, deux autres facteurs très importants aux yeux des salariés

Toujours selon cette étude, les attentes des salariés en matière d'évolution de carrière sont fortes : 61% des répondants estiment que c'est un facteur important, un chiffre qui monte à 66% chez les 18-34 ans. Il en va de même pour le renforcement ou la diversification des compétences, jugé important par 61% des répondants. Toutefois, seules 43% des personnes interrogées considèrent que leur employeur leur en laisse la possibilité.

Les politiques d'équité, de diversité et d'inclusion sont plébiscitées par 44% des salariés, tandis que 45% attendent que leur employeur prenne en compte leur bien-être. Près d'un jeune sur deux (48%) porte une attention particulière aux actions menées en faveur de l'inclusion et de la diversité. Ainsi, 20% des répondants déclarent qu'ils refuseraient de travailler pour une entreprise qui ne partagerait pas leurs valeurs, même au prix du chômage.