Présent en Inde depuis vendredi 9 mars, le président de la République veut renforcer la place de la France dans les relations commerciales entre le pays et l'Union européenne. Emmanuel Macron n'a pas fait mystère de sa volonté de positionner la France comme principal partenaire de l'Inde, alors que le Royaume-Uni quittera l'UE en mars prochain. Cela passe par des contrats : une vingtaine d'entre eux ont déjà été signés, pour un montant total de 13 milliards d'euros.
La compagnie aérienne à bas coûts Spice Jet est le plus important acteur de cette moisson de contrats puisqu'elle va investir 12,5 milliards de dollars pour des moteurs Safran. Il s'agit d'équiper 155 Boeing 737 Max. Suez repart avec un contrat de distribution d'eau potable pour la ville de Devangere ; Air Liquide va travailler pour le compte de Sterlite Tech. La SNCF et ministère des Chemins de fer vont coopérer dans le domaine ferroviaire. En contrepartie, les entreprises françaises vont investir 200 millions d'euros en Inde.
La collaboration militaire va également se renforcer entre les deux pays, sur l'échange d'informations classifiées et la fourniture de soutien logistique réciproque. EDF est l'autre grand gagnant de cette visite officielle : l'électricien a signé un « accord industriel » en vue de la création de 6 EPR à Jaitapur. La construction de ces réacteurs nucléaires, qui fourniront à terme 9,6 GW, doit débuter à la fin de l'année. C'est en tout cas ce que désirent Emmanuel Macron et le Premier ministre indien, Narendra Modi. Ils invitent EDF et son partenaire, NPCIL, à accélérer les négociations contractuelles.