Femmes au sein des comités exécutifs : Airbus, Stellantis et Arcelor Mittal ont tous choisi de s’établir hors de France
Si l’on parle beaucoup d’évasion fiscale, l’évasion sociale, elle, est un sujet qui revient beaucoup moins souvent. Et pourtant, là aussi, la situation est souvent grave, notamment concernant la représentativité des femmes au sein des conseils d’administration et des comités exécutifs des grandes entreprises, comme le rappelle cette année encore, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises.
En effet, sur les 4 entreprises les plus éloignées du quota de 40% de femmes au sein du conseil d’administration, 3 sont juridiquement domiciliées dans des pays étrangers non-soumis à des quotas : c’est le cas d’Airbus : 25% (Pays-Bas), de Stellantis : 27% (Pays-Bas) et d’Arcelor Mittal : 25% (Pays-Bas). Pour rappel, ce quota de 40% est imposé par la loi Copé-Zimmermann, votée en 2011 et dont les dispositions sont entrées en vigueur au 1er janvier 2017.
En effet, sur les 4 entreprises les plus éloignées du quota de 40% de femmes au sein du conseil d’administration, 3 sont juridiquement domiciliées dans des pays étrangers non-soumis à des quotas : c’est le cas d’Airbus : 25% (Pays-Bas), de Stellantis : 27% (Pays-Bas) et d’Arcelor Mittal : 25% (Pays-Bas). Pour rappel, ce quota de 40% est imposé par la loi Copé-Zimmermann, votée en 2011 et dont les dispositions sont entrées en vigueur au 1er janvier 2017.
Un léger mieux pour la féminisation des conseils d’administration, un léger recul pour celle des comités exécutifs
Si l’on considère l’ensemble des entreprises du CAC40, une légère amélioration en termes de représentativité des femmes au sein des conseils d’administration peut être constatée. En 2021, sur les 567 membres des conseils d’administration on comptait 251 femmes, soit 44,27%, contre 41,21% en 2020 (229 femmes sur un total de 530 membres de conseils d’administration).
Au sein des comités exécutifs, les choses n’évoluent guère dans la bonne voie. En 2021, il y avait 102 femmes parmi les 513 membres des comités exécutifs des entreprises du CAC40, soit 19,88 % des effectifs, contre 20,37% en 2020 (soit 98 femmes sur les 481 membres des comités exécutifs). Pire, la présence de femmes au sein d’un conseil d’administration ne signifie aucunement qu’il y en aura plus au sein du comité exécutif : l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises révèle qu’il n’y a pas de corrélation entre les deux pourcentages (coefficient de corrélation = 0,2512). « L’effet ruissellement espéré par la loi Copé-Zimmermann n’a donc pas eu lieu », conclut Michel Ferrary, professeur de management à l’Université de Genève et chercheur affilié à Skema Business School, également membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes et auteur de cet Observatoire.
Au sein des comités exécutifs, les choses n’évoluent guère dans la bonne voie. En 2021, il y avait 102 femmes parmi les 513 membres des comités exécutifs des entreprises du CAC40, soit 19,88 % des effectifs, contre 20,37% en 2020 (soit 98 femmes sur les 481 membres des comités exécutifs). Pire, la présence de femmes au sein d’un conseil d’administration ne signifie aucunement qu’il y en aura plus au sein du comité exécutif : l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises révèle qu’il n’y a pas de corrélation entre les deux pourcentages (coefficient de corrélation = 0,2512). « L’effet ruissellement espéré par la loi Copé-Zimmermann n’a donc pas eu lieu », conclut Michel Ferrary, professeur de management à l’Université de Genève et chercheur affilié à Skema Business School, également membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes et auteur de cet Observatoire.