Cybermalveillance : explosion des cas de hameçonnage en 2021



Aurélien Delacroix
09/03/2022

Les attaques informatiques ont explosé l'an dernier, à moins que les Français soient davantage au fait de la cybermalveillance. Quoi qu'il en soit, les demandes d'assistance ont fortement augmenté sur la plateforme mise en place par le gouvernement.


Les demandes d'assistance en hausse

Le rapport 2021 de la plateforme cybermalveillance.gouv.fr fait état d'une hausse très importante des demandes d'assistance en ligne. L'an dernier, plus de 173.000 demandes ont été faites sur le site, ce qui représente une augmentation de 65% par rapport à l'année précédente. Les demandes d'assistance proviennent en très grande majorité de particuliers : ils sont 90% du total, contre 8% pour les entreprises (ou encore 10.300 entreprises) et 2% pour les collectivités et les administrations (2.100).

Le hameçonnage, dit aussi « phishing », est en tête pour les types d'attaques recensés l'an dernier. Il s'agit d'un ensemble de techniques malveillantes qui cherchent à récupérer des informations personnelles (coordonnées bancaires, par exemple) de leurs victimes. En un an, le hameçonnage a progressé de 143%, et il représente 31% des recherches d'assistance sur la plateforme.

Des escroqueries en vogue chez les cybercriminels

Le piratage de comptes en ligne est en deuxième position (19% des recherches d'assistance), en hausse de 58% sur un an. Puis, la fraude aux faux supports techniques complète le podium avec 13% des recherches et une augmentation de 18% en un an. Les violations de données personnelles ont fait leur apparition avec 9% des recherches et une progression fulgurante de 200% d'une année sur l'autre. 

Mais c'est le hameçonnage qui inquiète particulièrement la plateforme du gouvernement, qui estime que ces techniques sont « largement plébiscitées par les cybercriminels ». Les escroqueries à la livraison de colis sont particulièrement prisées, car les cybercriminels profitent du développement des services d'information réalisés par SMS des administrations, banques et livreurs pour crédibiliser leurs attaques.