Une offre basique à 1 euro par mois
Carrefour Banque, détenue à 40 % par BNP Paribas et à 60 % par Carrefour, se lance dans une acquisition agressive de clients en proposant une carte bancaire achetable à la caisse du supermarché. Son nom : C-zam. Une fois rentré chez lui, le client ouvre le coffret, scanne sa pièce d’identité et son justificatif de domicile, et transmet ces papiers à la banque. Une fois sa demande validée, le compte devient actif : contre un euro par mois, le client peut utiliser une carte Mastercard, y recevoir des virements, en émettre, payer des achats avec cette carte et retirer des espèces aux distributeurs.
Il ne sera pas possible de déposer ni d’émettre des chèques : pour alimenter cette carte, le client devra donc initier des virements depuis une autre banque, ou bien se faire virer de l’argent par un tiers (son employeur, par exemple).
Il ne sera pas possible de déposer ni d’émettre des chèques : pour alimenter cette carte, le client devra donc initier des virements depuis une autre banque, ou bien se faire virer de l’argent par un tiers (son employeur, par exemple).
Compte C-zam : un intérêt incertain
Le faible coût de cette carte aurait pu pousser une partie des Français à faire de Carrefour Banque leur banque principale, à une condition près : ce compte doit être 100 % fonctionnel. En réalité, il ne l’est pas : il n’est pas possible d’émettre des chèques, un moyen de paiement qui, malgré son déclin, reste encore indispensable en France. L’autre frein est l’absence sur cette carte des nom et prénom du détenteur. Même si cela n’empêche pas d’utiliser cette carte pour régler ses achats, cette circonstance pourrait être un frein lorsque le client voudra l’utiliser pour louer une voiture, effectuer un virement de carte à carte ou encore la présenter à un Consulat en tant que preuve de sa solvabilité, en vue d’obtention d’un visa.
En revanche, ce compte pourrait bien intéresser les escrocs impliqués dans le blanchiment d’argent. Le fait qu’aucun examen de la pièce d’identité originale par un employé de banque n’est prévu (il suffira de la scanner), il sera très facile d’ouvrir un compte sous un faux nom ou sous une fausse identité.
En revanche, ce compte pourrait bien intéresser les escrocs impliqués dans le blanchiment d’argent. Le fait qu’aucun examen de la pièce d’identité originale par un employé de banque n’est prévu (il suffira de la scanner), il sera très facile d’ouvrir un compte sous un faux nom ou sous une fausse identité.