Un décret pour réduire les émissions des vols courts
Le secteur aérien de nouveau menacé dans son activité, entre interdiction des vols courts et obligation de faire usage des carburants durables.
Le décret interdisant les vols intérieurs lorsqu'un trajet en train de moins de 2h30 est possible a été publié mardi 23 mai 2023. Il a pour but d'encourager l'utilisation de moyens de transport moins polluants, en vue d'atteindre la neutralité carbone. Le décret précise que l'interdiction ne concerne pas les vols en correspondance et les liaisons entre deux gares doivent être "assurées sans changement de train entre ces gares, plusieurs fois par jour et avec un service satisfaisant". Le Ministre des Transports, Clément Beaune, a salué cette "étape essentielle" pour décarboner les transports, qui représentent encore 30% des émissions de gaz à effet de serre.
Malgré quelques exceptions, cette mesure pourrait avoir un impact important sur l'industrie aérienne française, particulièrement pour les liaisons telles que Paris-Orly-Nantes, Orly-Lyon et Orly-Bordeaux. Un examen de son impact sera réalisé 24 mois après son entrée en vigueur, soit en mai 2024.
Malgré quelques exceptions, cette mesure pourrait avoir un impact important sur l'industrie aérienne française, particulièrement pour les liaisons telles que Paris-Orly-Nantes, Orly-Lyon et Orly-Bordeaux. Un examen de son impact sera réalisé 24 mois après son entrée en vigueur, soit en mai 2024.
Vers des carburants plus durables pour l'aviation
Parallèlement, l'Union européenne a décidé d'obliger les compagnies aériennes à utiliser 6 % de carburants durables dans leur kérosène d'ici à 2030, et 70 % à l'horizon 2050. Ces carburants durables d'aviation (CDA) permettent de réduire de 70 % à 80 % le bilan carbone d’un vol. Certaines compagnies ont déjà commencé cette transition. Par exemple, Air France a pour objectif d'atteindre 10 % de CDA d'ici à 2030.
Cependant, ces carburants durables sont plus coûteux que le kérosène traditionnel, ce qui pourrait se répercuter sur le prix des billets d'avion. Actuellement, le coût du carburant représente 20 à 40 % du prix d'un billet, selon la durée du vol et le modèle de l'avion. Avec l'augmentation de l'utilisation de CDA, les compagnies aériennes pourraient être contraintes d'augmenter leurs tarifs. Le coût d'une tonne de kérosène est actuellement de 800 euros, contre 3.500 à 5.000 euros pour du CDA. Cependant, des innovations sont en cours pour produire des avions moins gourmands en énergie, ce qui pourrait aider à réduire la quantité de carburant nécessaire et donc limiter l'impact sur les prix des billets.
Cependant, ces carburants durables sont plus coûteux que le kérosène traditionnel, ce qui pourrait se répercuter sur le prix des billets d'avion. Actuellement, le coût du carburant représente 20 à 40 % du prix d'un billet, selon la durée du vol et le modèle de l'avion. Avec l'augmentation de l'utilisation de CDA, les compagnies aériennes pourraient être contraintes d'augmenter leurs tarifs. Le coût d'une tonne de kérosène est actuellement de 800 euros, contre 3.500 à 5.000 euros pour du CDA. Cependant, des innovations sont en cours pour produire des avions moins gourmands en énergie, ce qui pourrait aider à réduire la quantité de carburant nécessaire et donc limiter l'impact sur les prix des billets.