Capgemini s'apprête à racheter Euriware



16/10/2013

Rien ne devait filtrer. Tout est parti d'un tweet. Ainsi lundi soir, lors du comité central d'entreprise extraordinaire d'Euriware, une filale d'Areva, Thierry Achaintre, le délégué CGT de l'entreprise fuite, sur Twitter : "le repreneur sera Capgemini".


L'information du rachat d'Euriware par Capgemini a fuité sur Twitter, via un des responsables CGT de la filiale d'Areva.
Et alors que tous les représentants du personnel confirment aujourd'hui l'information, la direction de Capgemini et celle d'Areva ne laissent passer aucun commentaire. Pourtant, depuis juin dernier, le président d'Euriware, Christian Petit, avait indiqué la mise en vente de cette "filiale captive".

En 2012, l'entreprise avait réalisé plus de 50 % de son chiffre d'affaires auprès d'Areva, sa maison mère. Une part qui avait tendance à augmenter ces dernières années. En effet, dans un environnement fortement soumis à la concurrence, le CA d'Euriware plafonnait sous les 300 millions d'euros par an. Ce qui témoignait d'un recul des contrats auprès d'autres clients qu'Areva en personne.

Pour redynamiser la filiale, plusieurs solutions étaient à l'étude. La décision prise a finalement été celle de vendre la quasi-totalité de l'entreprise. Une cession qui s'inscrit, plus largement, dans le projet de vente d'au moins 1,2 milliards d'euros d'actifs d'Areva, dans le cadre du plan d'action stratégique 2016.

Plusieurs repreneurs étaient donc à l'étude pour racheter Euriware : Atos, Steria, et Capgemini. En interne, les représentants du personnel espéraient que le contrat revienne à Capgemini, qui, selon eux, saurait mieux gérer l'intégration par son expérience. A noter que sur les 2 100 salariés d'Euriware, 1 800 devraient rejoindre les rangs de Capgemini. Seule l'activité de "contrôle-commande" d'Euriware restera dans le giron d'Areva, pour la gestion des centrales nucléaires.

Cette opération aura pour conséquence principale de renforcer la présence de Capgemini dans les services informatiques, notamment auprès des secteurs de l'énergie, particulièrement demandeurs de "réseaux intelligents".