Une entreprise française stratégique
Basée à Mérignac en Gironde, Photonis est une entreprise spécialisée dans les éléments d'intensification de lumière principalement utilisés dans les jumelles de vision nocturne. Elles sont aussi exploitées dans le Laser mégajoule, des instruments du Commissariat à l'énergie atomique qui simulent des explosions nucléaires. La société, qui emploie 1.000 personnes, compte plusieurs clients dans les secteurs aéronautiques et de la recherche, ainsi que pour la défense. Photonis intéresse Teledyne, un groupe américain d'ingénierie et d'électronique. Mais le caractère stratégique de l'entreprise française devrait empêcher cette acquisition.
Dans un document fourni à la SEC, le régulateur américain de la Bourse, Teledyne explique avoir été « verbalement informé » par l'Office des investissements étrangers de la France d'un avis négatif émanant du ministère français de l'Économie. Le groupe américain, qui attend désormais une réponse écrite de Bercy, était prêt à mettre 550 millions de dollars (509 millions d'euros) pour acquérir Photonis. Cet avis négatif va certainement fermer la porte à cette acquisition.
Dans un document fourni à la SEC, le régulateur américain de la Bourse, Teledyne explique avoir été « verbalement informé » par l'Office des investissements étrangers de la France d'un avis négatif émanant du ministère français de l'Économie. Le groupe américain, qui attend désormais une réponse écrite de Bercy, était prêt à mettre 550 millions de dollars (509 millions d'euros) pour acquérir Photonis. Cet avis négatif va certainement fermer la porte à cette acquisition.
Avis négatif de Bercy
Début mars, Bruno Le Maire s'était déjà opposé à l'acquisition de Photonis par Teledyne, exhortant Thales à regarder le dossier. Ce dernier s'était en fait penché sur Photonis dès le mois d'octobre, sur demande du délégué général à l'Armement. Safran était aussi invité à s'y intéresser. Mais les deux entreprises ont fait savoir que Photonis n'entrait pas dans leurs stratégies. Une autre solution pourrait être d'une reprise par un groupement d'industriels français de la défense, avec le soutien de fonds d'investissements tricolores et de la Banque publique d'investissements.
L'État s'appuie sur un dispositif de contrôle des investissements étrangers en France, qui lui permet de donner son aval ou son refus à une prise de contrôle d'une « pépite » française stratégique par un groupe étranger. Photonis, actuellement la propriété du fonds Adrian, devrait donc rester en France, même si aucune solution n'a encore été trouvée à l'heure actuelle.
L'État s'appuie sur un dispositif de contrôle des investissements étrangers en France, qui lui permet de donner son aval ou son refus à une prise de contrôle d'une « pépite » française stratégique par un groupe étranger. Photonis, actuellement la propriété du fonds Adrian, devrait donc rester en France, même si aucune solution n'a encore été trouvée à l'heure actuelle.