Bannissement de TikTok aux USA : Zuckerberg impliqué ?



Paolo Garoscio
25/08/2020

Les États-Unis ont lancé contre l’application TikTok une guerre sans précédent : un ultimatum a été donné à ByteDance, la start-up chinoise qui a développé le réseau social, qui doit désormais vendre l’application avant le 15 septembre 2020 ou elle sera bannie. Mais alors que TikTok a porté plainte, le Wall Street Journal dévoile une enquête qui pourrait bien indiquer la présence d’un autre acteur dans cette affaire : Mark Zuckerberg.


Zuckerberg aurait fait du lobbying contre TikTok

Selon le Wall Street Journal, qui révèle l’affaire le 24 août 2020, il y aurait une concordance étrange entre des visites privées à Washington de la part du PDG et fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, et le début des hostilités des élus américains contre l’application. Tout ça remonterait à la fin de l’année 2019 lorsque le patron de la firme de Menlo Park aurait rendu visite à Donald Trump.

Mais le président des États-Unis n’aurait pas été la seule cible de Mark Zuckerberg, que le WSJ estime avoir fait un véritable lobbying contre TikTok : il aurait parlé à des étudiants et des sénateurs, pointant du doigt les risques pour la sécurité que représenterait TikTok, détenue par la Chine, pour les données personnelles des Américains. Et c’est là le fondement de la menace de Trump contre l’application chinoise : elle est accusée d’espionnage et de vol de données.

Une enquête qui fait écho… aux accusations de TikTok

Les révélations du Wall Street Journal montrent sous un autre jour les propos de Kevin Mayer, PDG de TikTok, de juillet 2020 : il avait publiquement accusé Facebook d’avoir eu un rôle actif dans la menace de bannissement proférée par Trump et son administration.

Et il ne faut pas oublier que Facebook, comme d’autres GAFA, est soupçonné par une partie des sénateurs américains d’avoir une politique anticoncurrentielle. Or, TikTok pourrait représenter une menace pour Facebook, le réseau social ayant connu une croissance exponentielle et inédite, en particulier durant le confinement, au point que Facebook a tout simplement lancé une copie de l’application, Reels, pour tenter de capter une partie de son public.