Avec sa carte Avantages, la SNCF espère conquérir de nouveaux clients



Anton Kunin
02/06/2021

Face à l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, la SNCF sent visiblement l’urgence de rester pertinente et lance aujourd’hui une nouvelle carte de fidélité. Ses détenteurs auront enfin droit à des prix maximum connus à l’avance.


Fidéliser, un chantier hautement important pour la SNCF avec l’arrivée de la concurrence

Adieu les anciennes cartes de fidélité, place à une carte Avantages nouvelle formule. La SNCF met à plat son programme de fidélité pour attirer dans son giron et, justement, fidéliser encore plus de voyageurs. Comme l’a expliqué sur son compte Twitter Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, avec cette nouvelle carte de fidélité la SNCF poursuit deux ambitions : « s’adapter à l'évolution des besoins pour conquérir de nouveaux voyageurs et garder une longueur d’avance face à la concurrence. En un mot, faire du TGV le transport préféré des Français ».

La SNCF compte aujourd’hui seulement 2,5 millions d’abonnés à sa carte de fidélité. Autant dire que le chemin à parcourir avant de fidéliser ne serait-ce qu’une bonne partie des Français reste immense. Et pourtant, avant que la concurrence n’arrive massivement, ce chantier est d’une importance capitale pour la SNCF.

La SNCF se recentre sur con cœur de métier

Cette nouvelle carte Avantages, qui coûte 49 euros par an, permet donc de bénéficier d’une réduction de 30%. Mais surtout, elle garantit à ses détenteurs des prix maximum : 39 euros maximum pour les trajets en dessous de 1h30, 59 euros maximum pour les trajets jusqu'à 3 heures et 79 euros maximum pour les trajets de plus de 3 heures. Ces prix s'appliquent « quel que soit le jour, ça peut être le 13 juillet, le pont de l'Ascension, Noël », a détaillé Christophe Fanichet sur Franceinfo le 1er juin 2021. La carte permettra par ailleurs de se faire rembourser un billet ou se le faire échanger sans frais jusqu’à trois jours avant le départ.

Cette ambition de conquête de nouveaux clients révèle surtout un modèle d’affaires apuré. Après avoir investi pendant une bonne décennie dans le covoiturage et le bus, la SNCF a définitivement tourné cette page pour se concentrer sur son cœur de métier : le train.