Apple permettra (enfin) de télécharger des applications ailleurs que sur l’App Store



Anton Kunin
14/12/2022

En prévision de l’entrée en vigueur en Europe du Digital Markets Act, en mai 2023, Apple se serait enfin décidé à autoriser le téléchargement d’applications depuis d’autres sources que son App Store, croit savoir Bloomberg.


Apple est rattrapé par un règlement européen

Apple a toujours insisté qu’en limitant les possibilités de téléchargement d’applications sur un iPhone ou iPad à son App Store, la firme serait en mesure de garantir la sécurité de ses utilisateurs. Mais le Digital Markets Act, voté par le Parlement européen et approuvé par le Conseil européen en juillet 2022, va enfin obliger la marque à la pomme à revoir sa politique, révèle Bloomberg.

Ce règlement européen oblige en effet les fabricants de smartphones à rendre possible le téléchargement d’applications depuis différentes sources, au choix de l’utilisateur. En d’autres mots, une fois que ce règlement entrera en vigueur en mai 2023, il ne sera plus possible pour un fabricant comme Apple de rendre techniquement impossible le téléchargement d’applications provenant d’autres magasins d’applications que l’App Store d’Apple.

Apple pourra toujours facturer aux développeurs la vérification de leurs applications

Toujours d’après les informations de Bloomberg, Apple prévoit néanmoins d’obliger les développeurs qui proposeront des applications sous iOS via des magasins tiers à respecter un minimum de préalables en matière de sécurité. Apple pourrait par ailleurs obliger ces développeurs à lui soumettre le code de leurs applications afin d’obtenir son sceau de sécurité. Ce processus pourrait être payant pour les développeurs.

Et il est fort à parier qu’il le sera puisque, dès lors que l’application pourra être téléchargée ailleurs que depuis l’App Store, Apple ne pourra plus percevoir de commissions sur sa vente ou sur les mensualités dans le cadre d’abonnements. Enfin, on doit s’attendre à ce qu’aux États-Unis aussi, Apple soit bientôt soumis à des contraintes similaires, les États-Unis préparant en ce moment leur propre Open App Markets Act.