Le nombre de grévistes reste stable, et le mouvement ne s’essouffle pas. La grève entamée il y a trois jours par les pilotes de la compagnie aérienne rattachés au syndicat SNPL va se poursuivre. Jeudi, Air France envisage une annulation de 60 % des vols. Moins d’un vol sur deux devrait donc être maintenu.
Le bras de fer entre la direction de la compagnie aérienne et les pilotes n’est donc pas prêt de se résoudre. Et cela malgré les appels des politiques à cesser la contestation. Comme par exemple Manuel Valls mercredi matin sur France Inter qui a appelé à « arrêter cette grève » et Emmanuel Macron qui a appelé Ai France « à quelques concessions ».
Pour Alexandre de Juniac, le PDG d’Air France-KLM, les propositions qu’il a faites aux syndicats sont « raisonnables ». « On est ouvert à la négociation sur un certain nombre de sujets » a-t-il ajouté, précisant que « tout ce qu’on propose aux pilotes, c’est sur la base du volontariat ». Ces derniers n’acceptent toujours pas d’être logés à une enseigne différente, par rapport à la compagnie low cost, Transavia, et craignent un dumping social.
Si la grève venait à atteindre une durée d’une semaine, ce serait le plus long mouvement social mené par les pilotes d’Air France depuis 1998. Rappelons que le coût de cette grève a été estimé par la direction de la compagnie aérienne entre 10 et 15 millions d’euros par jour.