L'aérodrome de Lapalisse, fief de la société CAVOK
Le Pays de Lapalisse, son château en bordure de la Besbre, sa mythique Route nationale 7, ses centres équestres et… son aérodrome à Périgny. Ici dans l’Allier, à 20km au nord de Vichy, le tissu économique est autant touristique qu’industriel et les autorités locales comptent bien maintenir cet équilibre. Parmi les entreprises à haute valeur ajoutée des environs, l’une des valeurs sûres de l’aéronautique française : CAVOK, filiale française du Luxembourgeois CAE Aviation qui va bientôt souffler ses 50 bougies. Peu connue du grand public, CAVOK est spécialisée dans les prestations de services aéroporté, et est installée depuis 1997 sur l’aérodrome de Lapalisse-Périgny. Faisons un peu les présentations.
Une entreprise à haute valeur ajoutée
Du secteur aéronautique français et européen, le grand public ne connaît que quelques grands noms, comme Airbus ou Dassault. Pourtant, ce secteur industriel est riche de centaines d’entreprises plus modestes, les unes indispensables aux géants, les autres occupant des secteurs d’expertise qui leur sont propres, toutes avec un savoir-faire reconnu internationalement. C’est le cas de CAVOK, qui fêtera l’an prochain son quart de siècle. Initialement spécialisée dans le parachutisme militaire, cette entreprise s’est diversifiée dès le début des années 2000 en orientant ses activités vers la collecte de données à partir du ciel : un premier contrat de surveillance aérienne en 2005, un second pour des levés géophysiques en 2007… Ses clients relèvent aussi bien des institutions régaliennes des Etats (ministères de l’Intérieur, des Armées, services de lutte contre les incendies) que du monde industriel privé. Sa société-mère, CAE Aviation, dispose pour cela d’une flotte d’une trentaine d’aéronefs et d’une équipe de 250 salariés, dont près de 80 à Périgny.
Outre la mise à disposition d’avions, d’équipages et d’équipements, CAE/CAVOK fonde sa valeur ajoutée sur la maitrise d’œuvre globale des prestations, dans le cadre d’une offre intégrée. Concrètement, à partir de la compréhension en profondeur des effets attendus par le client, CAE/CAVOK prend en compte l’intégralité de la chaine de valeur technico-opérationnelle : acquisition d’équipements spécifiques, adaptation des aéronefs à leur mise en œuvre, formation des pilotes et des opérateurs maisons, ainsi que de ceux des bénéficiaires, maintenance et mise à jour des vecteurs et des capteurs, pendant toute la durée du contrat, et bien sûr, fourniture du service attendu, selon les protocoles contractualisés avec le client. Pour ce dernier, tout est donc plus simple, puisqu’il n’a à se préoccuper finalement que du service fourni, et de son exploitation en interne.
Avec les répercussions de la crise sanitaire de 2020 sur le secteur aéronautique, l’entreprise auvergnate a su faire le dos rond et préparer l’avenir. « CAVOK est une entreprise en bonne santé, capable d’honorer ses engagements dans la durée, ce qui effectivement, dans la crise actuelle que connaît le secteur aéronautique, fait figure d’exception, souligne Laurent Aubigny, directeur général de CAE Aviation, la maison mère. Nous faisons la différence par la compréhension en profondeur que nous avons des attentes de nos clients, de leur façon de fonctionner, et des effets à obtenir… Mais aussi par le sens de la mission qui anime nos collaborateurs et qui permet à la fois d’offrir une très grande réactivité dans nos déploiements, un taux de disponibilité de nos moyens aériens supérieur à 95%, malgré une très faible empreinte logistique. Avec à la clé une grande qualité du service rendu. » Une souplesse et une avance technologique qui ont permis à l’entreprise de consolider sa position de leader européen sur son créneau.
Actuellement, CAVOK poursuit donc sa politique de diversification avec des offres de services liés à la protection de l’environnement et à la prévention des catastrophes comme c’est le cas avec l’avion Horus pour le Service départemental d’incendie et de secours de la Haute-Corse (SDIS2B) , ou à la cartographie 3D, avec par exemple des avions équipés laser LIDAR comme pour la côte aquitaine. CAVOK attend également avec impatience le résultat de plusieurs appels d’offre, comme ceux de Frontex (l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) et de la Direction générale de l’armement (DGA) pour son projet ABE-L (Avions bancs d’essais légers), développé autour des avions de type Beechcraft King Air pour lesquels CAVOK dispose d’une longue expérience. « Nous avons fait de toutes ces activités le cœur de notre métier, souligne le dirigeant de l’entreprise, et nous offrons une prestation intégrée supérieure à celles que peuvent offrir des industriels aéronautiques généralistes, ne disposant pas de l’expérience acquise par notre société depuis plus de quinze ans dans le domaine. » Une expérience qui se traduit, par exemple, par une fine connaissance des besoins et des procédures de l’armée française.
Du secteur aéronautique français et européen, le grand public ne connaît que quelques grands noms, comme Airbus ou Dassault. Pourtant, ce secteur industriel est riche de centaines d’entreprises plus modestes, les unes indispensables aux géants, les autres occupant des secteurs d’expertise qui leur sont propres, toutes avec un savoir-faire reconnu internationalement. C’est le cas de CAVOK, qui fêtera l’an prochain son quart de siècle. Initialement spécialisée dans le parachutisme militaire, cette entreprise s’est diversifiée dès le début des années 2000 en orientant ses activités vers la collecte de données à partir du ciel : un premier contrat de surveillance aérienne en 2005, un second pour des levés géophysiques en 2007… Ses clients relèvent aussi bien des institutions régaliennes des Etats (ministères de l’Intérieur, des Armées, services de lutte contre les incendies) que du monde industriel privé. Sa société-mère, CAE Aviation, dispose pour cela d’une flotte d’une trentaine d’aéronefs et d’une équipe de 250 salariés, dont près de 80 à Périgny.
Outre la mise à disposition d’avions, d’équipages et d’équipements, CAE/CAVOK fonde sa valeur ajoutée sur la maitrise d’œuvre globale des prestations, dans le cadre d’une offre intégrée. Concrètement, à partir de la compréhension en profondeur des effets attendus par le client, CAE/CAVOK prend en compte l’intégralité de la chaine de valeur technico-opérationnelle : acquisition d’équipements spécifiques, adaptation des aéronefs à leur mise en œuvre, formation des pilotes et des opérateurs maisons, ainsi que de ceux des bénéficiaires, maintenance et mise à jour des vecteurs et des capteurs, pendant toute la durée du contrat, et bien sûr, fourniture du service attendu, selon les protocoles contractualisés avec le client. Pour ce dernier, tout est donc plus simple, puisqu’il n’a à se préoccuper finalement que du service fourni, et de son exploitation en interne.
Avec les répercussions de la crise sanitaire de 2020 sur le secteur aéronautique, l’entreprise auvergnate a su faire le dos rond et préparer l’avenir. « CAVOK est une entreprise en bonne santé, capable d’honorer ses engagements dans la durée, ce qui effectivement, dans la crise actuelle que connaît le secteur aéronautique, fait figure d’exception, souligne Laurent Aubigny, directeur général de CAE Aviation, la maison mère. Nous faisons la différence par la compréhension en profondeur que nous avons des attentes de nos clients, de leur façon de fonctionner, et des effets à obtenir… Mais aussi par le sens de la mission qui anime nos collaborateurs et qui permet à la fois d’offrir une très grande réactivité dans nos déploiements, un taux de disponibilité de nos moyens aériens supérieur à 95%, malgré une très faible empreinte logistique. Avec à la clé une grande qualité du service rendu. » Une souplesse et une avance technologique qui ont permis à l’entreprise de consolider sa position de leader européen sur son créneau.
Actuellement, CAVOK poursuit donc sa politique de diversification avec des offres de services liés à la protection de l’environnement et à la prévention des catastrophes comme c’est le cas avec l’avion Horus pour le Service départemental d’incendie et de secours de la Haute-Corse (SDIS2B) , ou à la cartographie 3D, avec par exemple des avions équipés laser LIDAR comme pour la côte aquitaine. CAVOK attend également avec impatience le résultat de plusieurs appels d’offre, comme ceux de Frontex (l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) et de la Direction générale de l’armement (DGA) pour son projet ABE-L (Avions bancs d’essais légers), développé autour des avions de type Beechcraft King Air pour lesquels CAVOK dispose d’une longue expérience. « Nous avons fait de toutes ces activités le cœur de notre métier, souligne le dirigeant de l’entreprise, et nous offrons une prestation intégrée supérieure à celles que peuvent offrir des industriels aéronautiques généralistes, ne disposant pas de l’expérience acquise par notre société depuis plus de quinze ans dans le domaine. » Une expérience qui se traduit, par exemple, par une fine connaissance des besoins et des procédures de l’armée française.
Au coeur d’un écosystème humain et technologique
À l’aérodrome de Lapalisse-Périgny, CAVOK se concentre sur la recherche et le développement, de la maintenance des avions à celle de caméras optroniques de très haute technologie en passant par le bureau d’études technico-opérationnelles des équipements embarqués à bord des avions. Pour cela, CAE Aviation a construit en 2012 un nouveau centre centre de maintenance. Elle a investi douze millions d’euros sur l’aérodrome de Périgny pour développer ces activités, avant de racheter les 84 hectares de terrain de l’aérodrome en 2017. Et CAVOK vient également d’investir trois millions d’euros pour la construction d’un nouveau hangar qui sera opérationnel en 2022.
Le développement et l’emploi sont en effet au cœur de la stratégie industrielle de l’entreprise, grâce à un réseau de partenaires et de sous-traitants comme le Groupe RJ ou l’entreprise Allier Découpe. Sa politique de recrutement ciblée autour de projets d’intégration professionnelle et sociale lui a permis de devenir la quatrième entreprise privée de la communauté de communes du Pays de Lapalisse. Le site de Périgny a ainsi vu ses effectifs passer de 18 salariés en 2014 à 75 aujourd’hui, avec comme perspective en 2022 le recrutement d’une quinzaine de collaborateurs supplémentaires. Cet ancrage territorial fait la force de l’entreprise, et le bonheur des communes environnantes : 75% des employés – et leur famille – sont aujourd’hui implantés dans l’Allier, avec toutes les répercussions positives sur l’économie locale qui vont avec. « CAVOK est une entreprise française qui vit en totale symbiose avec son territoire d’implantation, précise Laurent Aubigny. Cela s’exprime par nos investissements, par les partenariats que nous avons tissés dans l’écosystème local et par le fait que nos collaborateurs vivent sur place, avec leurs familles. » L’entreprise ne cache pas ses ambitions, et s’inscrit sur le long terme dans la vie du département de l’Allier.
L’entreprise s’est aussi imposée grâce à son potentiel humain, avec ses ingénieurs et techniciens spécialisés, ainsi qu’à sa politique de formation. « CAVOK est un vecteur fort de la formation professionnelle régionale avec l’intégration d’alternants allant du bac professionnel au diplôme d’ingénieur, poursuit le directeur général. Ses partenaires en matière de formation sont le lycée professionnel Roger Claustres, de Clermont-Ferrand, le campus des métiers et des qualifications aéronautiques Auvergne-Rhône-Alpes, et des organismes comme MFR IMAA-Cruseilles, Sigma Clermont ou encore ISAE Supaéro. » Un engagement de long terme qui s’inscrit dans la politique des collectivités locales chère à la députée de l’Allier Bénédicte Peyrol et au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. En 2018 déjà, Wauquiez avait mis tout son poids dans la bataille pour faire entrer sa région dans le Top 5 européens des régions aéronautiques, avec un programme de 137 millions d’euros sur trois ans, en soutien aux 350 entreprises de la filière installées dans sa région. Son crédo : « Asseoir et de renforcer la composante industrielle de la région ». C’est aussi ce qui sous-tend la stratégie de CAVOK.
CAVOK va donc poursuivre cette politique de développement. Tout l’y pousse d’ailleurs. Selon le rapport du cabinet Deloitte de 2020 consacré au secteur aéronautique post-Covid, « seuls les acteurs aux structures bilancielles les plus solides sortiront vainqueurs de la crise actuelle. […] Dans le monde de l’après-crise, il sera absolument nécessaire de protéger l’expertise existante en matière d’ingénierie aéronautique, tant pour la production d’aéronefs que pour les opérations de maintenance. Le savoir-faire développé au cours des dernières décennies est stratégique pour la souveraineté nationale ». CAVOK semble bien s’être donné tous les moyens pour affronter les batailles commerciales à venir.
À l’aérodrome de Lapalisse-Périgny, CAVOK se concentre sur la recherche et le développement, de la maintenance des avions à celle de caméras optroniques de très haute technologie en passant par le bureau d’études technico-opérationnelles des équipements embarqués à bord des avions. Pour cela, CAE Aviation a construit en 2012 un nouveau centre centre de maintenance. Elle a investi douze millions d’euros sur l’aérodrome de Périgny pour développer ces activités, avant de racheter les 84 hectares de terrain de l’aérodrome en 2017. Et CAVOK vient également d’investir trois millions d’euros pour la construction d’un nouveau hangar qui sera opérationnel en 2022.
Le développement et l’emploi sont en effet au cœur de la stratégie industrielle de l’entreprise, grâce à un réseau de partenaires et de sous-traitants comme le Groupe RJ ou l’entreprise Allier Découpe. Sa politique de recrutement ciblée autour de projets d’intégration professionnelle et sociale lui a permis de devenir la quatrième entreprise privée de la communauté de communes du Pays de Lapalisse. Le site de Périgny a ainsi vu ses effectifs passer de 18 salariés en 2014 à 75 aujourd’hui, avec comme perspective en 2022 le recrutement d’une quinzaine de collaborateurs supplémentaires. Cet ancrage territorial fait la force de l’entreprise, et le bonheur des communes environnantes : 75% des employés – et leur famille – sont aujourd’hui implantés dans l’Allier, avec toutes les répercussions positives sur l’économie locale qui vont avec. « CAVOK est une entreprise française qui vit en totale symbiose avec son territoire d’implantation, précise Laurent Aubigny. Cela s’exprime par nos investissements, par les partenariats que nous avons tissés dans l’écosystème local et par le fait que nos collaborateurs vivent sur place, avec leurs familles. » L’entreprise ne cache pas ses ambitions, et s’inscrit sur le long terme dans la vie du département de l’Allier.
L’entreprise s’est aussi imposée grâce à son potentiel humain, avec ses ingénieurs et techniciens spécialisés, ainsi qu’à sa politique de formation. « CAVOK est un vecteur fort de la formation professionnelle régionale avec l’intégration d’alternants allant du bac professionnel au diplôme d’ingénieur, poursuit le directeur général. Ses partenaires en matière de formation sont le lycée professionnel Roger Claustres, de Clermont-Ferrand, le campus des métiers et des qualifications aéronautiques Auvergne-Rhône-Alpes, et des organismes comme MFR IMAA-Cruseilles, Sigma Clermont ou encore ISAE Supaéro. » Un engagement de long terme qui s’inscrit dans la politique des collectivités locales chère à la députée de l’Allier Bénédicte Peyrol et au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. En 2018 déjà, Wauquiez avait mis tout son poids dans la bataille pour faire entrer sa région dans le Top 5 européens des régions aéronautiques, avec un programme de 137 millions d’euros sur trois ans, en soutien aux 350 entreprises de la filière installées dans sa région. Son crédo : « Asseoir et de renforcer la composante industrielle de la région ». C’est aussi ce qui sous-tend la stratégie de CAVOK.
CAVOK va donc poursuivre cette politique de développement. Tout l’y pousse d’ailleurs. Selon le rapport du cabinet Deloitte de 2020 consacré au secteur aéronautique post-Covid, « seuls les acteurs aux structures bilancielles les plus solides sortiront vainqueurs de la crise actuelle. […] Dans le monde de l’après-crise, il sera absolument nécessaire de protéger l’expertise existante en matière d’ingénierie aéronautique, tant pour la production d’aéronefs que pour les opérations de maintenance. Le savoir-faire développé au cours des dernières décennies est stratégique pour la souveraineté nationale ». CAVOK semble bien s’être donné tous les moyens pour affronter les batailles commerciales à venir.